Les recommandations de la Haute Autorité de santé (HAS) sur le burn-out réintroduisent le travail en lui-même comme facteur d’épuisement professionnel, alors que les versions précédentes mettaient en avant les fragilités individuelles.
La Haute Autorité de santé (HAS) a su écouter les professionnels de la médecine du travail consultés lors de sa préparation d’un mémo pour la prise en charge thérapeutique et l’accompagnement des personnes atteintes de burn-out, fiche pratique ciblant médecins du travail et, surtout, généralistes. Santé & Travail avait pu consulter un document de travail datant de décembre 2016 : les recommandations de la HAS mettaient de côté la prévention en insistant sur la fragilité psychologique individuelle. Si la version finale, rendue publique en mars dernier, donne toujours à voir l’épuisement professionnel sous le prisme des fragilités individuelles sans réelle remise en question de l’organisation du travail, cette dernière est tout de même mentionnée comme facteur de burn-out