Archives mensuelles : juin 2017
Communiqué CAVAM amiante
BURN OUT : L’INDIVIDUALISATION EN QUESTION
La Haute autorité de santé (HAS), qui a publié, le 22 mai, ses recommandations sur le burn out, en proposant une prise en charge qui « doit être individualisée en fonction des manifestations constatées, des éventuelles pathologies associées identifiées, de l’historique du patient et de son travail », continue de provoquer des réactions.
création d’un tableau 52 bis concernant l’exposition au CVM
Création d’un tableau 52 bis concernant l’exposition au CVM: Décret 2017-812 du 5 mai 2017, publié au journal officiel du 7 mai 2017
Un tableau qui vise le carcinome hépatocellulaire, ou cancer primitif du foie, provoqué par l’exposition au chlorure de vinyle monomère. Cette substance est un composé chimique de synthèse utilisé dans la fabrication de plastique (PVC). Elle est classée cancérogène avéré par le CIRC (Centre International de Recherche contre le Cancer). Les travaux dans les ateliers de polymérisation ou de bombes aérosols sont susceptibles de provoquer ce cancer. Le délai de prise en charge est fixé à 30 ans, sous réserve d’une durée d’exposition d’au moins six mois.
Burn-out : la HAS réajuste le tir
Les recommandations de la Haute Autorité de santé (HAS) sur le burn-out réintroduisent le travail en lui-même comme facteur d’épuisement professionnel, alors que les versions précédentes mettaient en avant les fragilités individuelles.
La Haute Autorité de santé (HAS) a su écouter les professionnels de la médecine du travail consultés lors de sa préparation d’un mémo pour la prise en charge thérapeutique et l’accompagnement des personnes atteintes de burn-out, fiche pratique ciblant médecins du travail et, surtout, généralistes. Santé & Travail avait pu consulter un document de travail datant de décembre 2016 : les recommandations de la HAS mettaient de côté la prévention en insistant sur la fragilité psychologique individuelle. Si la version finale, rendue publique en mars dernier, donne toujours à voir l’épuisement professionnel sous le prisme des fragilités individuelles sans réelle remise en question de l’organisation du travail, cette dernière est tout de même mentionnée comme facteur de burn-out